Son premier roman Tamerlan des coeurs en 1954 est considéré par le Times litterary supplement comme un événement littéraire.
Les récits de Fugue à Waterloo en 1956, obtiendront le grand prix de l’Humour noir.
Mais ce franc-tireur des lettres est surtout connu pour son théâtre,
rassemblé en huit tomes. Ses pièces sont traduites et jouées dans une vingtaine de langues (Génousie, Du vent dans les branches de
Sassafras, La baby-sitter, le satyre de La Villette, etc...)
Dénominateur commun à ces multiples manifestations : l’humour.
Venues comme par enchantement, voici en 1969 les Innocentines.
«Avec ces soixante-dix poèmes, dont chacun forme un tout, nous confie Obaldia, j’ai tenté de restituer l’univers magique des enfants ; non point avec le regard faussé de l’adulte , mais en me situant au coeur du sujet, si je puis dire, dans le moment que la grâce se trouve encore merveilleusement vivante, où les problèmes posés par l’existence toute fraîche : relation avec les parents, la nature, la mort, etc. sont ressentis avec un étonnement permanent et comme autant de charades d’une immense fable».
La grâce est bien le mot qui convient, s’il fallait qualifier cette suite de poèmes « pour enfants et quelques adultes ».
L’invention s’y révèle constante, la drôlerie le dispute à l’émotion.
Pour des bataillons d’écoliers, les Innocentines sont devenues un
« classique »,et ont été récompensées , en 1988, par le grand prix de la Poésie décerné par la SACEM.
Tout au long de sa carrière, René de Obaldia a reçu de nombreux prix, dont deux Molières, notamment celui du meilleur auteur en 1993.
Et c’est en juin 1999 qu’il est élu à l'Académie Française.
En 2006, il écrit un recueil de poèmes intitulé Fantasmes de
demoiselles, femmes faites ou défaites cherchant l'âme soeur, où
humour et poésie s’entremêlent pour notre plus grand bonheur.
La carrière éclectique de René de Obaldia en fait un artiste
complet.